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Les frais cachés de l’immobilier en 2025 : au-delà du prix affiché, anticipez les coûts imprévus

Frais de notaire

En 2025, le marché immobilier reste dynamique malgré une conjoncture économique marquée par l’inflation. Dans ce contexte, acquérir un logement, qu’il soit neuf ou ancien, exige une vigilance accrue sur les coûts annexes. Trop souvent, acheteurs et vendeurs concentrent leur attention sur le prix de vente affiché, sans penser dépenses complémentaires pourtant inévitables. Ces frais, parfois sous-estimés, peuvent représenter plusieurs milliers d’euros supplémentaires. Découvrez les frais imprévus de 2025 qui peuvent faire dérailler votre budget !

Les diagnostics obligatoires : un poste de dépense oublié par les vendeurs 

Avant de conclure une vente immobilière, le propriétaire est désormais tenu de jouer la carte de la transparence totale. En 2025, la législation a durci les exigences en matière de diagnostics techniques. Désormais, le dossier de diagnostic technique (DDT), qui regroupe l’ensemble des diagnostics obligatoires doit impérativement être fourni par le vendeur dès la signature de la promesse de vente. 

  • Le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) : obligatoire pour les logements d’une surface de plancher supérieure ou égale à 50 m². Depuis le 1er juillet 2021, le DPE n’est plus simplement informatif mais opposable. Le coût varie entre 100 et 250 € selon le site PAP.
  • L’audit énergétique : depuis le 1er janvier 2025, si le DPE affiche une étiquette énergétique de E, F ou G, un audit énergétique devient obligatoire. 
  • Le diagnostic amiante : obligatoire pour les biens dont le permis de construire est antérieur au 1er juillet 1997. Comptez entre 90 et 300 €.
  • Le diagnostic plomb (CREP) : obligatoire pour les logements construits avant le 1er janvier 1949, le coût est compris entre 90 et 300 €.
  • L’état de l’installation intérieure de l’électricité et du gaz : obligatoires si l’installation a plus de 15 ans, ces diagnostics coûteront entre 100 et 200 € pour le gaz et 150 à 250 € pour l’électricité.
  • Le diagnostic termites : ce diagnostic est imposé dans les zones à risque, avec un coût qui se situe entre 100 à 200 €.
  • Le diagnostic bruit : obligatoire depuis 2023 dans les zones d’exposition au bruit des aéroports. Il est gratuit.

Taxes foncières et d’habitation : une mauvaise surprise pour certains

Le vendeur est redevable de la taxe foncière au prorata de l’année en cours, sauf accord contraire dans le compromis de vente. Avec la hausse moyenne de 1,7 % des taxes foncières en 2025 après des années de hausse record selon le site Pretto.

Quant à la taxe d’habitation, bien que supprimée pour les résidences principales, elle reste applicable pour les résidences secondaires.

Frais de déménagement et d’amélioration : un poste souvent négligé

Le déménagement, trop souvent ignoré dans le budget, peut être bien plus coûteux que prévu. En moyenne, le budget des Français pour un déménagement s’élève à 4 782 €, selon une étude CSA-Cofidis réalisée en 2019. Ce montant inclut les frais de déménagement, les travaux réalisés dans l’ancien logement, ainsi que les frais d’aménagement du nouveau logement.

Il ne faut pas oublier les frais de raccordement aux réseaux essentiels tels que l’eau, l’électricité, le gaz et la fibre optique. Par exemple, le raccordement à la fibre optique peut être gratuit ou coûter jusqu’à 300 € selon l’opérateur (Source : lafibreoptique.fr). Quant aux frais d’accès à l’électricité ou au gaz, ils peuvent dépasser les 1 000 €, notamment pour les logements neufs non encore raccordés, d’après Engie.

Levée d’hypothèque et syndic : des frais à ne pas oublier

Si vous rachetez un bien ayant une hypothèque, la levée d’hypothèque représente un coût supplémentaire qui peut atteindre entre 0,6 % et 0,8 % du montant du crédit, selon la banque (Source : Cafpi). 

Frais de notaire : la note salée de 2025

Depuis le 1er avril 2025, certains départements français (Haute-Garonne, Isère, Vendée, etc.) ont augmenté les frais de notaire, ou droits de mutation à titre onéreux (DMTO), en raison d’une baisse de leurs recettes fiscales. Selon un spécialiste, “cette hausse, autorisée par la loi de finances 2025, a porté le taux de 4,5 % à 5 %, entraînant un surcoût de 500 € supplémentaires pour chaque tranche de 100 000 € d’achat”. Si cette augmentation concerne principalement les biens anciens, les primo-accédants bénéficient d’une exonération.

Charges de copropriété : les coûts cachés du quotidien

Lors de l’achat d’un bien en copropriété, l’acheteur devra prendre en compte les charges de copropriété, calculées en fonction de la superficie du bien et des services partagés. Selon une étude de l’Association des Responsables de la Copropriété (ARC) datant de 2020, le coût moyen des charges s’élevait à 50,95 € par m² et par an, un montant non négligeable qui s’ajoute aux dépenses courantes et doit être intégré dans le budget global de l’acquéreur.

Intégrer ces frais dans une vision budgétaire globale

L’accumulation de ces frais cachés peut sérieusement alourdir le budget de l’acquéreur, voire compromettre l’achat s’ils ne sont pas anticipés. Voici quelques conseils pratiques :

  • demander une estimation complète des frais dès la signature du compromis ; 
  • consulter un notaire ou un conseiller en gestion de patrimoine pour modéliser un plan de financement réaliste ; 
  • prévoir une marge de sécurité de 5 % à 10 % du prix d’achat pour couvrir les imprévus.

Loin d’être accessoires, ces frais conditionnent la viabilité d’un projet immobilier. Les anticiper, c’est sécuriser son investissement.

enzo rédacteur patrimoine pour tous

Enzo

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