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Installation d’un cabinet médical en copropriété : ce qu’il faut savoir avant de se lancer

Installer son cabinet médical dans une copropriété peut sembler simple en apparence, mais cela implique de respecter un certain nombre de règles juridiques et pratiques. Usage des locaux, autorisation de la copropriété, conformité avec le règlement… voici tout ce que vous devez savoir avant de vous lancer.

Peut-on ouvrir un cabinet médical dans une copropriété ?

Oui, c’est possible… mais pas sans conditions ! Ici, le principal enjeu est de vérifier que l’exercice d’une activité médicale est compatible avec la destination de l’immeuble.

En copropriété, les règles sont fixées par le règlement de copropriété, un document qui définit l’usage des lots (habitation, usage mixte, professionnel, etc.) et les éventuelles restrictions.

Si le règlement mentionne un usage exclusivement d’habitation, il faudra obtenir une autorisation ou faire modifier ce règlement pour pouvoir vous installer. En revanche, si l’usage professionnel ou mixte est prévu, cela peut tout à fait suffire à justifier l’installation.

Pourquoi installer son cabinet médical en copropriété ?

De nombreux professionnels de santé choisissent la copropriété pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, l’accessibilité joue un rôle déterminant. En effet, les locaux en copropriété sont souvent situés en centre-ville ou dans des quartiers bien desservis par les transports en commun. Cette localisation facilite grandement l’accès pour les patients, qui peuvent se rendre facilement au cabinet en utilisant bus, métro ou tramway.

Ensuite, la copropriété permet de maîtriser les coûts. Comparée à la location ou à l’achat d’un local commercial, cette solution est généralement plus économique. Les charges et les dépenses liées à l’entretien des parties communes, à la sécurité ou aux services mutualisés sont réparties entre tous les copropriétaires, ce qui allège les frais pour chacun.

Enfin, la présence d’autres professionnels de santé dans le bâtiment est un vrai plus. Cela favorise les échanges et peut faciliter le travail en commun, surtout quand les spécialités se complètent (par exemple : médecin du sport / kinésithérapeute). Ce type de proximité permet une meilleure coordination et un accompagnement plus fluide des patients.

Les étapes pour installer votre cabinet médical en copropriété

Étape 1 : consultez le règlement de copropriété

Avant toute chose, demandez une copie du règlement à votre notaire ou au syndic. Plusieurs éléments doivent retenir votre attention :

  • La destination : permet-elle une activité médicale ? ;
  • Les clauses restrictives : interdisent-elles certaines professions ? ;
  • Les droits des autres copropriétaires : certaines activités peuvent être jugées trop bruyantes, générer du passage ou des nuisances.

Bon à savoir : les professions médicales sont souvent mieux tolérées que d’autres activités libérales car elles sont perçues comme calmes et utiles au voisinage.

Étape 2 : obtenez l’accord de la copropriété (si nécessaire)

Si votre projet ne cadre pas parfaitement avec le règlement, vous devrez solliciter l’accord de l’assemblée générale des copropriétaires. Cette décision se prend en général à la majorité absolue.

Ce vote peut prendre du temps : pensez à anticiper la date de la prochaine AG ou à demander une AG extraordinaire !

⚠️ Attention : même si l’activité est permise par le règlement, l’accord de la copropriété peut être requis pour certains aménagements (enseigne, accès spécifique, pose d’une rampe, etc.).

Étape 3 : adaptez le local aux normes médicales

Un local médical doit répondre à plusieurs exigences :

  • Accessibilité : pour les personnes à mobilité réduite (normes ERP si vous recevez du public) ;
  • Hygiène et sécurité : ventilation, point d’eau, salle d’attente, etc ;
  • Confidentialité : isolation phonique, espace d’accueil distinct, etc.

Cela peut nécessiter des travaux d’aménagement. Là encore, si ces travaux impactent les parties communes (cloisons, façades, entrées), il faudra l’accord de la copropriété.

Étape 4 : déclarer votre activité et respecter les obligations légales

Comme toute installation, vous devez :

  • Déclarer votre activité auprès de l’Ordre des Médecins ;
  • Immatriculer votre entreprise si vous ne l’avez pas déjà fait ;
  • Vous enregistrer auprès de l’INSEE et de l’Assurance Maladie ;
  • Souscrire les assurances professionnelles obligatoires (RC pro, protection juridique, etc.) ;
  • Et bien sûr, vous conformer à toutes les obligations en matière de dossier patient, protection des données (RGPD) et gestion comptable.

Pour conclure, installer son cabinet médical dans une copropriété est tout à fait envisageable, à condition de respecter scrupuleusement les règles en vigueur. Prenez le temps de bien préparer votre projet, et entourez-vous si besoin d’un notaire, d’un architecte ou d’un avocat pour éviter les mauvaises surprises.