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Location saisonnière 2024 : Impact de la Nouvelle Loi anti-Airbnb

enzo rédacteur patrimoine pour tous

Le phénomène Airbnb a révolutionné le monde de la location touristique ces dernières années. Des millions de voyageurs ont pu profiter de logements uniques et authentiques, tandis que de nombreux propriétaires ont trouvé une source de revenus complémentaires. Cependant, ce succès fulgurant a aussi engendré des effets pervers dans certaines villes touristiques.

La prolifération des locations saisonnières a en effet entraîné une raréfaction des logements disponibles pour les habitants permanents, contribuant à la flambée des loyers dans les zones tendues. Face à ce constat, le gouvernement a décidé d’agir en adoptant une nouvelle loi visant à mieux encadrer cette activité.

Votée en 2024, cette réforme, surnommée « loi anti-Airbnb » par ses détracteurs, apporte des changements importants pour les propriétaires de meublés touristiques. Elle modifie en profondeur la fiscalité applicable à ce type de location et renforce les pouvoirs des collectivités locales pour réguler le marché.

Cette législation, portée par Annaïg Le Meur (Renaissance) et Inaki Echani (PS), vise à encadrer plus strictement les locations saisonnières. Son objectif ? Rééquilibrer le marché en faveur des locations longue durée et améliorer l’accès au logement pour les habitants des grandes villes.

Les principales modifications fiscales avec la nouvelle loi Airbnb de 2024

A. Réduction de l’abattement fiscal

Première douche froide : l’abattement fiscal dont bénéficiaient les loueurs en meublé va fondre comme neige au soleil. Fin du généreux abattement de 71% pour les meublés de tourisme non classés. Désormais, vous devrez vous contenter d’un maigre 30%. De quoi revoir sérieusement vos calculs de rentabilité !

Il y a 2 cas particuliers :

  • Les propriétaires de meublés classés conservent un abattement de 50%. Une raison de plus pour peut-être envisager le classement de votre bien ?
  • Les meublés en zones rurales et stations de ski, qui bénéficient d’un régime plus favorable (41%).

B. Nouveau plafond de recettes pour le régime micro-BIC

Autre changement de taille : le plafond de recettes pour bénéficier du régime micro-BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux) est revu à la baisse. Pour les meublés non classés, il passe à 23 000€ au lieu des 77 700€ précédents. Un sacré coup de rabot !

Les meublés classés s’en sortent mieux, avec un plafond maintenu à 77 700€. Encore une fois, le classement devient un atout non négligeable.

C. Prise en compte des amortissements dans le calcul de la plus-value

Enfin, petite subtilité qui pourrait vous coûter cher lors de la revente de votre bien : les amortissements déduits dans le cadre du régime réel d’imposition seront désormais réintégrés dans le calcul de la plus-value.

Concrètement, cela signifie que vous pourriez être taxé plus lourdement lors de la vente de votre meublé touristique. L’impact variera selon la durée de détention du bien, les abattements pour durée de détention venant tempérer cet effet au fil des ans.

Ces changements fiscaux visent clairement à rendre la location saisonnière moins attractive d’un point de vue financier. Une façon de pousser les propriétaires à se tourner vers la location longue durée ? En tout cas, il va falloir sortir la calculette pour réévaluer la pertinence de votre investissement locatif !

II. Les nouvelles obligations déclaratives de la loi location saisonnière 2024

Accrochez-vous bien, car la paperasse, ça va swinguer ! La nouvelle loi de 2024 introduit un véritable arsenal administratif pour mieux encadrer la location saisonnière.

A. Enregistrement obligatoire des meublés de tourisme

Fini le temps où on pouvait mettre son appartement sur Airbnb en deux clics ! Désormais, tous les propriétaires devront passer par la case enregistrement. Un téléservice national sera mis en place avant janvier 2026 pour centraliser toutes les informations.

Vous devrez y renseigner une flopée de détails sur votre bien : adresse, surface, nombre de pièces, équipements… Bref, une vraie fiche d’identité de votre meublé touristique. Et attention aux distraits : les sanctions en cas de non-respect de cette obligation pourraient vous faire grincer des dents !

B. Déclaration du nombre de jours de location

Vous pensiez pouvoir garder secret le succès phénoménal de votre studio vue mer ? Raté ! La loi vous oblige désormais à déclarer le nombre exact de nuitées louées dans l’année.

Ces informations devront être transmises à la commune sur simple demande. L’objectif ? Vérifier que vous respectez bien la limite des 120 (ou 90) jours par an pour les résidences principales. Autant dire qu’il va falloir tenir vos comptes à jour !

C. Information de la copropriété

Fini aussi le temps où vous pouviez transformer discrètement votre pied-à-terre en mini-hôtel sans que vos voisins ne s’en aperçoivent. La loi vous oblige désormais à informer le syndic de votre intention de louer en meublé touristique.

Cerise sur le gâteau : un point d’information devra être inscrit à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale. De quoi animer les débats lors de la prochaine réunion de copropriété !

Ces nouvelles obligations déclaratives visent à apporter plus de transparence dans le secteur de la location saisonnière. Si elles peuvent sembler contraignantes, elles permettront aussi de professionnaliser l’activité et de lutter contre la concurrence déloyale.

Renforcement des réglementations locales

A. Limitation de la durée de location

Accrochez-vous à votre calendrier, car la nouvelle loi anti Airbnb 2024 va sérieusement raccourcir votre saison de location !

Jusqu’à présent, vous pouviez louer votre résidence principale sur Airbnb pendant 120 jours par an. C’était déjà une limitation, mais qui laissait une belle marge de manœuvre. Eh bien, préparez-vous à dire adieu à un mois entier de location potentielle !

En effet, la loi donne désormais aux municipalités le pouvoir de réduire cette durée à 90 jours par an. C’est comme si on vous retirait un trimestre de votre année locative ! Cette mesure vise à freiner l’expansion des locations de courte durée dans les zones urbaines tendues.

L’objectif est clair : pousser les propriétaires vers la location longue durée.

Cette mesure pourrait avoir un impact significatif sur votre stratégie locative. Imaginez : si vous ne pouvez louer que 90 jours par an, est-ce que ça vaut vraiment le coup de garder votre bien en location saisonnière ? C’est la question que de nombreux propriétaires vont devoir se poser.

Bien sûr, cette limitation ne s’appliquera pas partout de la même manière. Chaque commune aura le choix de l’appliquer ou non, en fonction de sa situation locale.

B. Nouvelles exigences en matière de performance énergétique

Préparez-vous à une véritable révolution verte dans le monde de la location saisonnière ! La nouvelle loi ne se contente pas de réguler la durée de location, elle s’attaque aussi à la qualité énergétique des logements.

DPE

À partir de janvier 2034, tous les meublés touristiques devront obtenir une note minimale de D sur leur Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) pour pouvoir être mis en location.

Cette mesure s’inscrit dans la continuité des politiques de rénovation énergétique déjà en place pour les locations longue durée. L’objectif ? Lutter contre les passoires thermiques et contribuer à la transition écologique du parc immobilier français.

Concrètement, qu’est-ce que ça signifie pour vous, propriétaires ? Eh bien, si votre bien est une construction récente, vous n’avez probablement pas de souci à vous faire. Les normes actuelles sont déjà très exigeantes en matière d’efficacité énergétique.

En revanche, si vous possédez un bien ancien, il va peut-être falloir retrousser vos manches (ou plutôt, sortir votre chéquier). Isolation, chauffage, fenêtres… vous allez devoir investir pour mettre votre logement aux normes.

Cette exigence pourrait avoir un impact significatif sur le marché. Certains propriétaires pourraient décider que l’investissement n’en vaut pas la peine et basculer vers la location longue durée. D’autres pourraient voir là une opportunité de valoriser leur bien en le rendant plus attractif pour les voyageurs éco-conscients.

En fin de compte, cette mesure vise à concilier tourisme et écologie. C’est un pari sur l’avenir : des logements plus performants énergétiquement, c’est moins de consommation, moins d’émissions de CO2, et des factures allégées pour les voyageurs.

Impacts de la loi Airbnb 2024 sur le marché

A. Effets à court terme

La nouvelle loi Airbnb va secouer le cocotier du marché locatif comme jamais auparavant.

Tout d’abord, on peut s’attendre à une réduction significative de l’offre de locations touristiques, particulièrement dans les zones urbaines très prisées.

Cette baisse de l’offre pourrait avoir plusieurs conséquences immédiates :

  1. Une hausse des prix des locations courte durée restantes. La loi de l’offre et de la demande, vous connaissez ?
  2. Un retour sur le marché de nombreux logements pour de la location longue durée. Bonne nouvelle pour les chercheurs d’appartements !
  3. Une possible stabilisation, voire une baisse des loyers dans certaines régions. Eh oui, plus d’offre peut signifier moins de pression sur les prix.

On pourrait aussi assister à un véritable jeu de chaises musicales immobilier. Certains propriétaires pourraient décider de vendre leur bien, ne trouvant plus la rentabilité suffisante. D’autres pourraient au contraire saisir l’opportunité pour investir dans des zones moins impactées par la loi.

Du côté des professionnels du tourisme, on risque de voir quelques grincements de dents. Les agences immobilières spécialisées dans la location saisonnière pourraient devoir revoir leur modèle économique.

Enfin, n’oublions pas l’impact sur les villes touristiques. Certaines pourraient voir leur capacité d’accueil diminuer drastiquement. Imaginez Paris sans ses milliers d’appartements Airbnb… Ça fait réfléchir, non ?

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B. Évolutions à moyen et long terme

Après la tempête initiale, le marché locatif français devrait connaître des changements profonds à moyen et long terme.

Tout d’abord, on peut s’attendre à une réorientation des investissements vers des projets plus durables et socialement responsables. Les propriétaires, confrontés à une rentabilité moindre sur la location courte durée, pourraient se tourner vers des options plus pérennes :

  1. Rénovation énergétique : Avec l’obligation d’atteindre un DPE de niveau D d’ici 2034, de nombreux propriétaires vont investir dans l’amélioration de leurs biens. C’est comme si on transformait de vieilles voitures en modèles hybrides !
  2. Location longue durée : Le retour en force des baux classiques pourrait stabiliser le marché et offrir plus de choix aux locataires permanents. Fini le temps où trouver un appart’ à l’année relevait du parcours du combattant !
  3. Coliving et habitat partagé : Ces nouvelles formes d’habitat pourraient gagner en popularité, offrant une alternative entre la location courte durée et le bail classique.

On pourrait également assister à une professionnalisation accrue du secteur de la location saisonnière. Les petits propriétaires occasionnels pourraient laisser la place à des acteurs plus structurés, capables de naviguer dans les méandres de la nouvelle réglementation.

Le paysage urbain lui-même pourrait évoluer. Avec moins de logements dédiés au tourisme, certains quartiers pourraient retrouver une vie de quartier plus authentique. C’est un peu comme si on rendait les villes aux habitants !

À long terme, cette loi pourrait contribuer à une meilleure répartition de l’offre touristique sur le territoire. Les zones rurales et les petites villes, moins impactées par les restrictions, pourraient voir leur attractivité renforcée. On pourrait assister à un véritable rééquilibrage territorial.

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