
Pourquoi on vous a toujours dit de préférer l’ancien ?
C’est un classique. Dès que vous évoquez l’idée d’acheter un logement neuf, il y a toujours un “expert” pour vous expliquer que l’ancien, c’est mieux. “Plus rentable”, “plus de cachet”, “des prix plus accessibles”… Bref, une pluie d’arguments un peu recyclés, souvent fondés sur des exemples datés ou complètement déconnectés de votre réalité.
J’ai eu droit à ce discours, moi aussi. Et comme beaucoup, je l’ai cru. Résultat ? J’ai plongé dans un studio ancien à rénover. Je pensais faire une affaire. J’ai surtout appris à mes dépens ce qu’était un syndic défaillant, une fuite invisible sous une baignoire encastrée, et une taxe foncière qui ne m’avait jamais été mentionnée lors de l’achat. Bienvenue dans le monde réel.
Alors quand vous êtes primo-accédant, que vous n’avez ni l’énergie, ni l’expérience, ni le réseau pour gérer un chantier et tous ses imprévus, le neuf devient tout à coup beaucoup plus séduisant. Et je vais vous expliquer pourquoi.
Vous débutez ? Jetez un œil au neuf
Si j’avais su à l’époque ce que je sais aujourd’hui, j’aurais sérieusement considéré un logement neuf pour un premier achat. Pourquoi ? Déjà, parce que tout est aux normes. Pas de travaux. Pas de surprises. C’est vous qui choisissez vos finitions. Et, cerise sur le gâteau, vous avez des garanties solides : décennale, biennale, parfait achèvement. Du béton, au sens propre comme au figuré.
Et si vous visez un crédit immobilier, sachez que les banques adorent le neuf. Moins de risques = meilleures conditions de financement. Sans parler des frais de notaire réduits : vous payez autour de 2 à 3 % dans le neuf contre 7 à 8 % dans l’ancien. Ça compte, non ?
Un levier fiscal encore actif et souvent ignoré
Il y a une chose que beaucoup de débutants ne savent pas : acheter dans le neuf ouvre la porte à des dispositifs fiscaux intéressants, même pour un premier achat en résidence principale.
D’abord, les frais de notaire réduits. Entre 2 % et 3 %, contre 7 % à 8 % dans l’ancien. Ça peut faire 10 000 à 15 000 euros d’écart sur un achat à 250 000 euros. Pas un détail. Ensuite, vous bénéficiez parfois d’une exonération temporaire de taxe foncière pendant deux ans. Oui, deux ans sans taxe foncière. Essayez d’obtenir ça avec un immeuble des années 70…
Et si un jour vous décidez de louer ce bien, sachez que vous pouvez le faire dans des conditions très favorables. La location meublée non professionnelle (LMNP), très adaptée aux biens récents bien placés, vous permet de percevoir des loyers faiblement fiscalisés grâce à l’amortissement. Je vous en dis plus dans cet article qui décortique les avantages du LMNP.
Et ce n’est pas réservé à une élite. J’ai accompagné des personnes qui ont commencé avec un simple T2 acheté sur plan, en périphérie d’une ville moyenne, et qui aujourd’hui enchaînent les projets.
Le neuf, ce n’est pas que pour les riches
On me sort souvent que le neuf, “c’est trop cher”. C’est faux. Le prix affiché est plus élevé, c’est vrai. Mais il faut regarder l’ensemble de l’équation. Dans le neuf, vous n’avez pas à prévoir de budget travaux. Vous bénéficiez de charges maîtrisées, d’un bien plus facile à louer, et vous valorisez votre patrimoine dès l’achat. Un bien neuf bien placé ne se dévalorise pas dans le temps. Il prend de la valeur, doucement mais sûrement, parce qu’il reste dans les standards du marché.
Et justement, les promoteurs savent que le contexte est difficile. Les taux ont augmenté, la demande est sous pression. Résultat : beaucoup font des efforts. Frais de notaire offerts, cuisine équipée, voire même des remises sur le prix. Si vous êtes bien accompagné, vous pouvez négocier davantage que ce que vous imaginez.
Premier achat = tremplin, pas objectif final
Votre premier achat immobilier, ce n’est pas une fin en soi. C’est un point de départ. Le but, ce n’est pas de posséder un bien pour le plaisir de dire “je suis propriétaire”. C’est de créer un actif. Quelque chose qui vous servira demain à obtenir un prêt pour acheter un deuxième bien. Ou à générer un revenu locatif si vous le transformez en investissement.
Et dans cette logique, le neuf est un excellent tremplin. Il vous donne une base stable, un bien facile à gérer, à transmettre, à valoriser. Vous pouvez dormir tranquille, vous concentrer sur votre travail, votre famille, vos projets. Pas besoin de jouer les gestionnaires de copropriété à plein temps dès la première année.
Et pour élargir encore votre vision, je vous recommande vivement de lire ce guide sur les actifs tangibles. Il vous aidera à comprendre pourquoi l’immobilier neuf n’est pas juste un choix émotionnel, mais une pièce centrale dans une stratégie patrimoniale solide.
Et demain ?
Le marché évolue vite. La pression écologique pousse vers plus de normes, plus de performance énergétique. L’immobilier neuf est en avance sur ce terrain. Acheter un bien neuf aujourd’hui, c’est vous assurer qu’il sera encore aux standards dans dix ans. Dans l’ancien, il faudra souvent investir pour le remettre à niveau.
Et je ne parle même pas du DPE. Vous connaissez quelqu’un qui rêve d’acheter un logement classé F ? Non ? Moi non plus. Les biens neufs, eux, flirtent souvent avec le A ou le B. C’est bon pour vos charges, votre confort… et votre revente.
Alors si vous hésitez encore, je vous pose une question : vous voulez sécuriser votre premier pas dans l’immobilier, ou bien prendre un risque inutile pour économiser quelques milliers d’euros à court terme ? Parce que sur le long terme, ce sont les choix rationnels et bien exécutés qui paient.
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